Hé Gamin, que fais-tu en ce moment ? Tu te reposes paisiblement dans ton jardin d’Eden ou joues-tu avec tous tes amis ? On le sait, on devrait te laisser tranquille à présent mais vois-tu, aujourd’hui, comme tous les jours d’ailleurs, tu nous manques. Alors, nous venons te parler ici, car il parait que c’est l’endroit le plus proche du paradis des chats. Pendant que nous y pensons, nous aimerions savoir une chose. Alors voilà. Là où tu es, y a t-il de grosses boîtes de thon ou encore du bon steak à chaparder dans des assiettes comme tu le faisais à la maison, tu te souviens ?

Peut être y a-t-il aussi des télévisions sur lesquelles tu peux t’assoupir tout en scrutant l’horizon ? D’ailleurs, quand tu y es bien au chaud, nous vois-tu de la haut ? Et puis, tes yeux, dis-nous, sont-ils toujours aussi bleus et tes ronrons toujours aussi forts, toujours aussi apaisants ? As-tu eu l’occasion d’aller gambader dans la neige ces temps-ci, de jouer avec la mousse du bain, ou encore, de te réfugier dans des sacs Calvin Klein. Tiens, par hasard mais vraiment par hasard, as-tu eu l’occasion déjà de te refaire un gros câlin avec Skippy, nous, nous sommes sûres que oui !

On le sait Sèsès, nous sommes certainement en train de nous couvrir de ridicule puisque tu ne peux pas nous répondre, mais c’est notre façon à nous de nous rapprocher de toi, notre façon à nous de t’imaginer heureux pour toujours dans ton beau Paradis. C’est surtout notre façon à nous de t’avouer, qu’ici bas, bien souvent, tu nous manques. Tu nous manques d’autant plus que nous, ta maman et ton papa, avions enfin réussi, après beaucoup d’années de galère chacun de notre côté, à nous construire notre petit coin de paradis rien qu’à nous et franchement, nous aurions aimé que tu puisses en profiter beaucoup plus longtemps avec nous. Avoue que c’est con la vie des fois !

Tu sais, il nous arrive encore de pleurer devant une de tes photos. Alors, nous essayons bien de nous consoler, mais rien n’y fait vraiment car nous savons, à cet instant, qu’une seule chose pourrait nous réconforter, c’est ton souffle chaud dans le creux de notre  cou. Alors si des fois, d’une façon ou d’une autre, tu pouvais passer quelques instants tout près de notre cœur, n’hésite pas. Voilà, nous avons le nôtre un peu plus léger maintenant, alors nous allons te laisser pour cette fois.